Depuis plusieurs semaines, les ouvriers s’affairent à construire la future Résidence Cookshire-Eaton, située sur la rue Principale Est entre l’église et l’Hôtel de ville. C’est le 10 octobre dernier, en présence de dignitaires et de futurs locataires, que l’on a procédé à la pelletée de terre officielle marquant la réalisation de l’important projet de 11, 5 millions $ qui sera complété le 1er juillet 2013.
Le plus gros complexe immobilier de la municipalité, selon Pierre Bédard, chargé de projet et membre du groupe de promoteurs, s’élèvera sur cinq étages et comprendra 84 logements pour la première phase. De ce nombre, on compte 10 appartements de 2 1/2, 61 de 3 1/2 et 13 de 4 1/2. Parmi les caractéristiques de l’édifice et outre le fait qu’il soit en béton et possède des gicleurs, on retrouve entre autres un salon principal, une salle à manger, des salles communautaires, une piscine et spa ainsi qu’une salle d’exercice et un balcon pour chaque appartement. Parmi les services offerts, il y a notamment celui de surveillance 24 heures par jour, un système d’appel de garde et contrôle d’entrée, un service d’infirmerie, l’entretien ménager, service d’animation, café Internet, salle de billard et autres. En outre, la bibliothèque municipale sera aménagée à l’intérieur de la résidence.
Travaux
Steve Hallé, membre du groupe de promoteurs et entrepreneur général pour la construction de la résidence, mentionne que quelque 125 personnes de différents corps de métiers devraient contribuer au projet. À la période de pointe, on comptera une quarantaine de travailleurs sur le chantier. Quant aux retombées économiques locales et régionales, elles devraient être intéressantes pour les entrepreneurs. «On priorise l’achat local. On fait affaires avec les Béton Léo Barolet, les matériaux proviennent de Construction Prévost et il y en a d’autres», d’exprimer M. Hallé. Les promoteurs ont bon espoir de livrer le bâtiment pour le 1er juillet 2013. Quant à la phase II, M. Bédard mentionne qu’elle dépendra de la demande. La mise en opération de la résidence créera 25 emplois, de mentionner M. Bédard.
Présentement, une vingtaine de personnes provenant de Cookshire-Eaton, La Patrie, Bury, Sawyerville et East Angus ont signé un bail. Une soixantaine d’individus avaient donné leur nom à la suite des deux séances publiques tenues l’année dernière. Les promoteurs souhaitent grimper le nombre de signatures à 60 d’ici la fin du présent mois. Pour y arriver, on a convenu d’ouvrir le bureau de location du lundi au vendredi de 9 h à midi et de 13 h à 16 h jusqu’au 30 octobre. M. Bédard a profité de l’occasion pour présenter Annie Grondin, future directrice générale de la résidence et native de Cookshire. Cette dernière a oeuvré pendant cinq ans au même poste à la résidence «Village Harmonie» de Lac-Mégantic.
Le groupe de promoteurs, composé de Serge Bussière, Steven Hallé, Jacques Boulanger et Pierre Bédard, souhaite rencontrer d’autres gens d’affaires de la région pour leur offrir la possibilité de devenir partenaire au projet.
Concours
Dans le but de développer un sentiment d’appartenance envers la résidence, on procédera si ce n’est déjà fait au lancement d’un concours pour trouver un nom au bâtiment. Un futur résident, Jean-Guy Trépanier de Bury, fait remarquer que le nom de résidence faisait «vieux croulant» alors que c’est loin d’être le cas, précise-t-il. Ce dernier et sa conjointe, Réjeanne Pagé, ont signé leur bail en août dernier et mis leur maison de Bury en vente. «On a décidé de vendre parce qu’on veut plus de liberté. Plus de gazon à faire, plus d’entretien. On voulait être libre comme des oiseaux. Moi, je prends ça comme un condo, pas une résidence. On veut profiter de la vie pendant qu’on est relativement en forme», de conclure Mme Pagé.
Pour le maire de Cookshire-Eaton, Noël Landry, la construction de la résidence constitue un «projet structurant» à divers égards pour la municipalité. «Pour nous, ça devient un gros joueur économique. Ça permet aux gens de ne pas s’exiler». Le projet permet également l’arrivée de nouveaux résidents provenant d’autres secteurs du territoire. Sur le plan économique, M. Landry mentionne que la démolition du centre communautaire qui nécessitait un déboursé annuel de 30 000 $ pour son fonctionnement, combiné au revenu éventuel de 60 000 $ provenant de la résidence, permettra à la municipalité de bénéficier d’un retour de 90 000 $. Interrogé à savoir comment allaient être attribués ces montants, le maire réplique qu’il est déjà fondu dans le fonctionnement de la corporation municipale.
Heureux du projet, le premier magistrat mentionne qu’il s’agit de l’initiative d’un groupe de promoteurs privés et que la municipalité a joué un rôle de facilitateur. Cependant, les élus travaillent au développement de la municipalité. Le maire Landry ajoute que le conseil municipal a donné le mandat à la firme EXP de valider des projets de développement de la Ville sur un horizon d’une vingtaine d’années. Le mandat est large, mentionne le maire Landry, il comprend le périmètre urbain, le secteur industriel, la zone aéroportuaire et autres. Tout cela doit se faire dans le cadre d’un développement harmonieux, de préciser le maire Landry.
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